le deuxième réacteur EPR à Flamanville (50) ? p'tet ben qu'oui, ptet ben qu'non
Lutte contre le réchauffement climatique, remplacement des centrales nucléaires en fin de vie ou lobbying des industries électro-nucléaires (AREVA, EDF, ...), la France se dotera d'un deuxième réacteur nucléaire de troisième génération dite EPR dans les dix prochaines années.
La décision a été prise hier par le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy au Creusot (71) lors d'une visite d'usine Arcelor Mittal spécialisée en chaudronnerie notamment pour centrales nucléaires.
La centrale EPR sera la troisième de ce type. Deux centrales "nouvelle génération" sont déjà en cours de construction. A Olkiluoto en Finlande et à Flamanville dans la Manche (50).
Ces chantiers ont été émaillés d'incidents ou problèmes techniques. La mise en production de la centrale finlandaise accuse déjà un retard d'au moins deux ans (2011 au lieu de 2009). (cf. vidéo en fin de billet pour les incidents à Flamanville)
Le choix du lieu (vu) et la date de l'annonce ne sont pas anodins.
La France préside depuis 3 jours l'Union Européenne pour six mois. La lutte contre le réchauffement climatique est l'un des objectifs poursuivis par la France à la tête de l'Europe. Justement depuis hier se déroule un sommet européen sur l'environnement à Saint-Cloud (92) où sont présents les 27 ministres européens de l'environnement.
La question que tout le monde se pose et personne ne répond est la suivante : où cette seconde centrale EPR sera-t-elle être construite?
Tout pousse à penser qu'elle sera à Flamanville dans le nord Cotentin.
Déjà le maire de la localité, Patrick Fauchon, n'y est pas hostile au contraire (cf. Ouest France du vendredi 4 juin 2008).
Politiquement, il ne serait pas surprenant que les élus du département de la Manche soient favorables à ce second, ayant déjà accepté le premier. Ce 2ème réacteur serait source de recettes fiscales supplémentaires pour les collectivités territoriales et maintiendrait l'emploi sur le territoire.
En effet la première pierre du second EPR pourrait, sauf retard, être posée en 2011, correspondant à la fin des travaux du premier EPR dont la mise en service est prévue en 2012.
Inutile de déplacer la logistique et le personnel déjà formé. Le premier chantier terminé, on attaque l'autre à coté.
D'autant qu'au niveau de l'emprise au sol, il semble qu'il n'y ait pas de contrainte majeure : en regardant la photo du site de Flamanville (les 2 centrales existantes + simulation 1er réacteur EPR terminé), il y a de place pour un autre.
Que de bonheur !!!!
Autre élément. En observant la carte des centrales électro-nucléaires en France, les réacteurs sur chaque site sont en nombre pair.
L'explication serait-elle qu'en cas de maintenance ou de panne de l'un, l'autre prendrait sa place en augmentant sa puissance???
Il ne serait alors pas surprenant que l'EPR en cours de construction à Flamanville ait son petit frère ...
Si c'était le cas, se poserait la question de l'acheminement de l'électricité du second EPR sur le réseau électrique. Pourra-il utiliser la ligne Très Haute Tension (400.000 v) Normandie-Maine en cours d'étude et vivement contestés par la population et les associations anti-THT locales ou devra-t-on en construire une nouvelle?
De quoi faire causer et bouger dans le bocage normand ...
vous pouvez donner votre avis sur la question grâce à ce petit sondage
vidéo : suspension de la construction de la centrale EPR à Flamanville (fin mai). Les travaux ont repris depuis.
source France3 Basse-Normandie du 28 mai 2008
construction de l' EPR à Flamanville (50) suspendue
envoyé par francois50300