concours de plaidoiries lycéennes 2013 pour les droits de l'Homme au lycée Littré à Avranches - vidéo des exposés et résultats

A l'initiative de la section locale de la Ligue des Droits de l'Homme, le lycée Emile Littré a organisé mardi 16 avril 2013 son premier concours de plaidoiries pour les droits de l'Homme.

Guidés par leurs professeurs (Florence Lechat, Pascale Letourneur et Stéphane Gallon), une dizaine de lycéen(ne)s en classe de première ont réalisé individuellement ou collectivement un travail de recherche sur différents thèmes d’actualité, chacun en rapport avec l’un des articles de la Déclaration Universelle du 10 décembre 1948, afin d’alimenter la plaidoirie.

Au total ce sont 14 élèves qui se sont inscrits à l'épreuve, formant 9 plaidoiries.
Dans l'ordre de passage : Alex Ménard (la nécessité de l'éducation), Margaux Schweitzer (l'emprisonnement arbitraire), Lucie Artur (la liberté d'expression, religion), Sophie Lechat (les mariages forcés), Lucie Drayton, Coline Lemasle et Anne Parent (le travail des enfants), Clémence Fossard et Clémence Marielle (l'éducation pour tous), Elléa Moreau (l'accès à l'éducation pour les femmes), Nina Quesnel (l'esclavage moderne), Clara Bodin, Célia Gohier et Loïs Lambalot (les coptes en Egypte).

Les exposés ont été présentés devant un jury composé de Jacques Lucas, le proviseur de l'établissement, de professeurs, de représentants de la section locale des LDH, de l'administrateur dudit-blog, ... et présidé par André Lucas, délégué régional de la LDH.

A l'issue des plaidoiries d'excellente qualité, 3 prix ont été décernés dont un remis à deux candidats (le jury ne pouvant se départager) et remis aux lauréats :

• prix de Ligue des Droits de l'Homme : Sophie Lechat (les mariages forcés),
• prix du lycée : ex aequo Lucie Artur (la liberté d'expression, religion) et Elléa Moreau (l'accès à l'éducation pour les femmes)
• prix du CDI (Centre de Documentation et d'Information) : Clara Bodin, Célia Gohier et Loïs Lambalot (les coptes en Egypte).
  photo de droite à gauche : Elléa Moreau, Sophie Lechat, Loïs Lambalot et Lucie Artur

Ces plaidoiries outre le travail de recherche et la sensibilisation sur les droits de l'Homme ont été pour les élèves une excellente épreuve avant l'oral de français du bachalauréat de fin d'année scolaire.
Par ailleurs l'implication des jeunes anvranchinais sur la question des Droits de l'Homme rassure un peu vu l'homophobie et le sectarisme (intolérence, ...) ambiants ...

Pour conclure, on ne peut que souhaiter, vu le succès de la première édition, un second concours en 2014.

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vidéo : exposés et résultats

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photos : galerie sur tumblr

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François Groualle - avranches.infos
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Comments

[SL]

Présent au concours, j’ai été très impressionné par les qualités d’écriture de ces plaidoiries et par l’aisance à l’oral des participantes (le mot est volontairement au féminin, puisqu'un seul garçon a eu le cran d’y participer). Toutes ces jeunes filles se sont efforcées de rendre vivant et sensible un exercice de rhétorique qui reste, il faut bien le dire, assez formel.

La plupart des plaidoiries portaient sur des violations des droits de l’Homme (et notamment des droits des femmes), certes parfaitement révoltantes, mais le plus souvent exotiques (Afrique, Extrême-Orient…). Dénoncer l’obscurantisme des Talibans est évidemment utile, mais n’est-ce pas un peu facile ? La plaidoirie sur l’esclavage moderne, qui s’appuyait sur la triste histoire d’un réfugié cambodgien exploité dans un haras du Calvados, c’est-à-dire sous nos yeux, était à cet égard bien plus dérangeante, et donc autrement plus percutante.

Ce ne sont d’ailleurs pas les motifs de réflexion qui manquent dans notre environnement immédiat. Au niveau très local, il y a par exemple le déploiement de la vidéosurveillance, ou la question du sort fait aux réfugiés qui transitent vers l’Angleterre par Cherbourg, ou la violation du principe de laïcité que représente le financement des écoles confessionnelles par l’argent public. De quoi alimenter les réflexions des lycéen-nes pour le concours de l’année prochaine ?

Sylvain Lambert