municipales 2008 à Avranches : petite analyse à chaud
En une demi-heure (6h30-7h00) et deux petites nuits de sommeil, comment interpréter les résultats de l'élection municipale d'Avranches?
La victoire du maire sortant Guénhaël Huet, tête de liste « Dynamisme et confiance ».
Il bénéficie du double effet « kiss cool » : d'une part de maire sortant avec un bilan (des réalisations sur la commune) qui donne toujours un avantage sur la concurrence et d'autre part de la dynamique de l'élection législative de l'année passée.
Les électeurs ont renouvelé leur confiance au député maire sortant.
Il a bénéficié indirectement du calendrier électoral dont il était en partie à l'origine et de l'entrée tardive en campagne de la liste adverse. Nous y reviendrons.
Et puis si l'individu, à mon sens à quelques défauts notamment au niveau relationnel et donc perfectible (« le vin se bonifie avec l'âge » dit on) [je ne suis pas parfait moi-même, on a tous nos qualités et nos défauts], donnons lui le mérite, d'être un fin stratège hors pair, le Machiavel local en ce début du XXIe siècle.
Ses différentes victoires électorales en témoignent.
Un article rien que sur ce sujet mériterait d'y être consacré. Peut-être. Là on touche à la science politique et je ne suis pas sur de maîtriser cette discipline; et le phénomène et le système Huet semblent relativement complexe aux premiers abords.
La défaite de Jean-Pierre Gouédard « Avranches agir ensemble » ou plutôt l'échec à faire sortir le maire en place.
Deux explications (au moins) : Manque d'une liste à gauche, départ en campagne tardive.
L'absence d'une liste a gauche a démobilisé une partie de son électorat ne se retrouvant sur les deux listes de droite en concurrence même si l'un d'entre-elle citoyenne comprenait des membres l'opposition municipale.
Les échéances électorales de 2007 n'ont pas aidé à cette constitution. Les militants de gauche étaient mobilisées au printemps par les élections présidentielles et législatives et en automne par les cantonales partielles suite à la démission du député-maire G. Huet de son poste de conseiller général.
Ce timing a laissé peu d'espace pour penser à autre chose et à travailler à la constitution d'une liste à gauche ou trop tard ...
Or une campagne municipale ne se lance à deux mois avant l'échéance électorale. Pour avoir une visibilité, présenter le programme et éventuellement critiquer le bilan du maire sortant auprès de l'électorat local, il est nécessaire de s'y prendre relativement tôt.
C'est la leçon que devront en tirer les défaits et tous ceux qui dans 6 ans se (re)lanceront dans l'aventure.
Une idée qui vaut ce qui vaut serait peut-être la constitution d'une équipe municipale virtuelle à l'image du « shadow cabinet », le cabinet fantôme outre-Manche.
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire. Mais j'ai déjà dépassé de 5mn (7h05).
A ce midi pour la petite anaylse des résultats des cantonales.
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