redécouvrez Paris en Vélib
Petite introduction musicale extraite d'une chanson (légèrement désuète) interprétée par feu Joe Dassin "la complainte de l'heure de pointe (Paris à vélo)" pour illustrer le billet à suivre.
La pratique du vélo à Paris redevient "tendance" et "safe" (non dangereuse).
Ce n'était pas gagné.
Il n'y a pas si longtemps se déplacer en vélo dans la capitale relevait du parcours du combattant et n'était pas sans risque pour le cycliste, tant l'automobile régnait en maître sur la chaussée.
La nouvelle équipe municipale, élue en 2001 et composée de socialistes et de verts conduite par Bertrand Delanoë, a défini une nouvelle politique de circulation privilégiant les transports collectifs et propres au détriment des automobiles, responsables de pollution et de nuisances sonores.D'où la multiplication de pistes cyclables ou de couloirs dédiés qui favorisent la pratique sans danger du vélo.
De nombreux parisiens ont abandonné leurs autos au profit du vélo pour se rendre sur leurs lieux de travail.Le 15 juillet 2007, la mairie de Paris a développé et démocratisé la pratique du deux roues en créant le "Vélib' ", le système de vélo en libre-service, ouverts à tous, parisiens ou non.
On se demande pourquoi le "vélib" n'a pas été mis en place plus tôt à Paris tant son utilisation est simple et le déplacement en ville pratique et ludique.
Notamment dans les années 1990, à l'époque où j'y travaillais et habitais.
La ville de Paris n'a pas été pionnière en matière de vélo en libre-service - la palme revient à la ville de Rennes -, mais il ne fait aucun doute que le succès et la publicité du "vélib' " dans la capitale a contribué à le généraliser dans de nombreuses villes en province, voire à l'étranger.
Ce ne sont pas les municipalités qui installent et gèrent les systèmes de vélo en libre-service en France, mais deux sociétés d'affichage qui se font une guerre sans merci pour obtenir le marché juteux de l'affichage public ou urbain dont la mise en place du système de vélo en libre-service est généralement la contrepartie.
A l'instar du duel Airbus et Boeing dans l'aéronautique, deux multinationales se font apprement concurrence dans l'affichage public : le franco-européen JCDecaux et l'américain Clear Channel, qui inquiète actuellement le milieu professionnel du spectacle, via sa "filiale" "entertainment" Live Nation. Nous y reviendrons dans un très prochain billet. En week-end chez Jean-Marie, un titi parisien et adepte inconditionnel du deux roues -il l'utilise pour tous ses déplacements professionnels ou de loisirs -, cet ami m'a proposé de faire une petite ballade dans Paris en vélo.
Ca tombe bien il y a une station "vélib" juste devant son immeuble situé non loin du quartier de Belleville.
L'utilisation d'un vélo en libre service pour un touriste ou pour une personne de passage à Paris est simple. Il ne nécessite qu'une carte de crédit. Un fois la carte bancaire introduite dans une borne et lue, après quelques manipulations sur le clavier, notamment la saisie un code secret à quatre chiffres (différent de 0000) la borne édite un ticket sur lequel figure un numéro de client.
A chaque emprunt de vélo, il sera nécessaire d'introduire le ticket dans la borne et composer le code secret.
Reste plus qu'à choisir sur l'écran un numéro correspondant à un vélo disponible sur le parc et le tour est joué. Après avoir décroché le vélo de l'emplacement choisi, Paris et ses rues sont à vous.
Le coût pour l'utilisateur occasionnel est modique : un euro pour une utilisation d'une journée (Ticket Vélib' 1 jour) ou cinq euros pour 7 jours.
Concernant la durée de parcours, si celui-ci est inférieur à 30mn, le service est gratuit, sinon il en coutera un euro au delà de la demi-heure et deux euros pour la demi-heure supplémentaire et ainsi de suite. Le montant est prélevé sur votre compte bancaire.
De même 150€ sera prélevé du compte en cas de non restitution du vélo.
Le système "vélib" réserve parfois des surprises.Sauf à très bien connaître Paris et les emplacements des stations "vélib", il est quelque fois difficile d'en trouver une pour déposer ou reprendre un vélo.
Elles sont souvent installées dans des ruelles peu passagères, en retrait des axes importants.
Ensuite il est fréquent qu'une fois une station repérée, il n'y ait pas de vélo disponible ou d'emplacement libre pour le déposer.
Et là, c'est la galère. Pour éviter de chercher pendant des heures, il est nécessaire de questionner passants ou cyclistes pour obtenir l'information demandée. De même, il n'est pas rare de constater des vélos inutilisables dans les stations (pneus creuvés, chaine déraillée, ...). C'est d'autant plus frustrant s'il y a pas d'autres vélos en état disponibles dans la station.
Le bilan est néanmoins plus que positif.
Le "vélib" est un moyen de transport vraiment formidable pour découvrir ou redécouvrir Paris.
Moins fatiguant et plus rapide que la marche à pied. Plus autonome et moins polluant que le bus. Plus aérien et moins agoraphobe que le métro.
Un bilan coût-avantage sans conteste au profit du vélo.
Je ne sais pas si je vous ai convaincu, mais une chose est certaine : la prochaine fois que je monte à Paris, et si le beau temps est de la partie, j'enfourche le vélo et c'est parti pour de nouvelles aventures ...
quelques photos prises au cours de ma pérégrination cycliste le week-end dernier dans Paris:
bonus : illumination de la Tour Eiffel
La Tour Eiffel s’illumine tous les soirs, de la tombée de la nuit
jusqu’à 1 heure du matin (2 heures du matin pendant les trois mois
d’été).
Le phare fonctionne selon les mêmes horaires.
Le scintillement se superpose à l’éclairage doré les 10 premières minutes de chaque heure.
la Tour Eiffel by night
envoyé par francois50300