nouveau mode de collecte des déchets ménagers sur le canton d'Avranches lundi 3 septembre 2012

En cette fin de mois d'août, la Communauté de Commune du Canton d'Avranches (ci-après C3A) met les bouchées doubles pour que tout soit prêt et opérationnel début septembre.

Après une phase expérimentale sur la commune de Vains (photo à droite) et quelques quartiers d'Avranches (rue Pierre de Coubertain, ...), la C3A généralise son nouveau mode de collecte des déchets sur une grande partie de son territoire à compter du lundi 3 septembre 2012.
Finie la collecte à domicile des ordures ménagères. Dès la semaine prochaine, la majorité des habitants du canton devront déposer leurs sacs «en apport volontaire» dans des conteneurs disposés dans les points de collecte.
80 points de collecte d'ordures ménagères sont installés ou en cours de l'être sur l'ensemble du canton. Pour l'heure, 61 seront mis en service dès lundi.
Peu de changement pour les habitants du centre-ville, leurs sacs de déchets ménagers continueront à être collectés en porte-à-porte.
Par contre ils devront impérativement utiliser des sacs transparents fournis par la mairie, faute de quoi les sacs ne seront pas enlevés.

Le détail du nouveau mode de collecte des ordures ménagères (source : C3A)

• centre-ville d’Avranches :
  Collecte des ordures ménagères : mardi et vendredi à partir de 5 heures. Seuls les sacs transparents de 30 litres sur lesquels figure le logo de la communauté de communes d’Avranches seront collectés.
  Collecte sélective : mercredi à partir de 7 heures. Seuls les sacs jaunes translucides de 50 litres sur lesquels figure le logo de la communauté de communes d’Avranches seront collectés.

  Les sacs sont à déposer sur le trottoir devant l’habitation la veille des jours de collecte après 20 heures.
  Les emballages en verre sont toujours à déposer dans les conteneurs "verre" répartis sur le territoire de la Communauté de Communes.

• Reste du territoire :
  Les ordures ménagères sont à déposer en sacs de 30 litres (peu importe la couleur du sac) dans les conteneurs « ordures ménagères » munis de systèmes d’accès par badge répartis sur le territoire de la communauté de communes d’Avranches.

  Les badges permettent d’accéder à tous les conteneurs "ordures ménagères" de la communauté de communes.
  Les déchets recyclables (excepté le verre) sont à déposer en vrac dans les conteneurs « déchets recyclables » et les emballages en verre sont à déposer en vrac dans les conteneurs « verre » également répartis sur le territoire de la Communauté de Communes.

Les sacs (centre ville d’Avranches) ou les badges (reste du territoire) sont à retirer à la mairie du domicile.

Il est important que les foyers qui ne sont pas encore en possession de leurs badges ou de leurs sacs se rendent à la mairie.

L'objectif de ce nouveau système est de réduire les coûts de collecte et de traitement des ordures ménagères pour la communauté de communes.
Mais quelles conséquences financières pour les usagers?
La Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères Incitative (TEOMI) a été présentée et adoptée lors du le Conseil de Communauté le 30 juin dernier.
Cette taxe incitative sera composée de la part fixe, correspondant au mode de collecte et aux frais fixe (déchetterie, communication…) et de la part variable, fonction du volume d’ordures ménagères jetées.
La part fixe correspond à la valeur locative du logement à laquelle s'applique un taux. La valeur locative de l’habitation figure sur la feuille d’impôts fonciers.
Le taux est de 6,84 % pour le centre-ville d’Avranches, secteur collecté en porte-à-porte et de 5,21 % pour le reste du territoire, collecté en apport volontaire.
La part variable repose sur un montant identique quelque soit le mode de collecte : 0,50€ par sac retiré en mairie pour les habitants du centre-ville d’Avranches ou par dépôt de sacs dans les conteneurs « ordures ménagères ».
Chaque année les usagers recevront une facture correspondant à leur TEOMI, récapitulant les parts fixe et variable.

Les élus communautaires espèrent que ce nouveau mode de collecte des ordures ménagères sera accepté par la population locale.
Ils mettent en garde ceux qui auraient l'intention de déposer les sacs au pied des conteneurs pour s'affranchir de la taxe. Les "fraudeurs" seront recherchés et punis.
Des caméras de vidéosurveillance pourraient même être installées sur certains points de collecte, d'après l'hebdomadaire la Gazette de la Manche daté du 29 août 2012.
Décidemment les caméras de vidéosurveillance, cela deviendrait tendance dans le canton ... (lire ici ou là)

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site et/ou lien internet utile :

• www.cc-avranches.fr
• ...

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François Groualle - avranches.infos
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Comments

[Lili]

Je suis en colère sur le fonctionnement mis en place pour les poubelles. Nos véhicules ne sont pas adaptés à transporter les poubelles, il existe ou existait des camions pour cela. Ma fille s'est blessée à cause d'un té de verres qui a glissé du sac qui s'est retrouvé dans ma voiture. D'autre part côté hygiène c'est intolérable d'aller déposer ses poubelles dans les containers remplis de microbes. Imaginez aussi la quantité de déchets pour une famille avec plusieurs enfants.

[Pascal]

Les années passent les gens ne changent pas. Sommes nous arrivés à ce point de régression que nous nous complaisons dans la fiente (et encore je ne veux pas être vulgaire.) ? Je suis passé, après le 25 Décembre au conteneur pré du lycée Littré, ce afin d’y déposer un sac bien fermé. J’ai d'abord cru que j’étais à la déchèterie, tellement le trottoir était envahi d’ordures. N’écoutant que mon courage, je me frayais un passage jusqu’au dit conteneur ; celui-ci étant vide, mon sac y tomba sans problème car il faut savoir qu’il n’y a pas besoin de badge. Donc je me pose une question retournons nous à l’age de pierre ? Les conteneurs sont là, et même si nous ne sommes pas d'accord avec le principe, il faut rester civilisé. Ne mettez pas vos poubelles n’importe ou, car un jour nous aurons des rats.

Je signale que je suis contre ce système de conteneurs.

[rendez-vous ici]

Merci pour cet article, j'attends la suite avec impatience. En tout cas, je vais revenir vous rendre visite très prochainement. Bravo !

[eb]

Une chose qui manque ce sont des composteurs, mon sac pour les ordures ménagères est rempli en grande partie de pelures de courgettes, trognons de pommes et choses du même style, étant seul mon sac se rempli lentement, mais au bout d'un certain temps la fermentation fait son œuvre et c'est très désagréable donc je suis obligé de le sortir alors qu'il pourrait être plus rempli.

[denome]

Est il logique de penser qu'en principe nos concitoyens vertueux iraient déposer leurs poubelles le WE à l'occasion d'une ballade? auquel cas il serait utile que les conteneurs soient vidés le vendredi ? il n'en est rien.

Je me suis rendu au dépôt "parisy" samedi de bonne heure, j'ai pu y déposer avec mon badge mes ordures ménagères, par contre pour les recyclable nenni, conteneur archi plein de ..........ordure ménagères !

Faisant le tour des dépôts voisins j'ai fait le même constat, au Motté les couvercles sont même démontés !

Dans ce cas que faire de mes déchets recyclables (pour lesquels je rappelle que j'ai payé une taxe avec enlèvement en porte à porte jusqu'au 31/12/2012, mais il n'y a pu d'enlèvement !) devrais je faire le tour de la CC pour trouver un conteneur libre ? vous rigolez....

[denome]

Constatant des dépôts à proximité des aires de stationnement des gens du voyage je m'interroge sur la problématique des ordures ménagères à leur niveau. Comment font ceux qui stationnent sur l'aire réglementaire de la CC qui leur est réservée ? qui ramasse les sacs noirs déposés à proximité des "aires de stationnement sauvages" comme Conforama, leur a t on distribué des cartes ? manquerait plus que leurs poubelles soient ramassées en porte a porte sur financement de la CC, non ?

Je profite aussi de ce post pour faire le constat qu'au bourg de St Senier j'ai du battre en retraite devant une nuée de guêpes (ben oui, mettre les pots de yaourts, papiers, recyclabes et bouteilles unes a une prend du temps et vous expose aux dards de ces insectes)

Autre constat, le citoyen est joueur voire resquilleur, alors des alternatives à l'utilisation obligée de la carte ont déjà été mises en oeuvre.



Quant au satisfaicit de nos élus style "si les conteneurs débordent c'est que les citoyens jouent le jeu", y a des limites à ne pas dépasser dans le foutage de gueule !

[M. Propre]

Un rapport parlementaire de juin 2010 souligne que « la tarification incitative ne s'accompagne pas nécessairement d'une baisse des coûts pour les collectivités, voire peut susciter leur augmentation » et met en garde les élus locaux : « Si cette tarification poursuit des objectifs vertueux et apparaît intellectuellement séduisante, les collectivités qui souhaitent la mettre en œuvre doivent néanmoins garder à l'esprit qu'elle se heurte à de nombreux obstacles. »

Le même rapport sénatorial indique que le bilan des premières expériences de tarification incitative « atteste que cette fiscalité ne joue pas de rôle préventif : elle réoriente les flux de déchets sans les réduire. » Ce que confirme le Cercle national du recyclage (une association qui réunit collectivités locales et professionnels du recyclage) : « Les quantités de déchets ne diminuent pas, mais sont redistribuées », généralement vers le tri, mais pas uniquement. Ainsi, à Liège (Belgique), où la facturation incitative intégrale a été instaurée en 1999, les quantités collectées ont fortement baissé, mais les dépôts sauvages ont augmenté dans les mêmes proportions. D’autres effets pervers ont été constatés, comme le « tourisme des déchets » (des salariés amenant leurs déchets dans leur entreprise) où les brûlages sauvages, à tel point que l’intercommunalité de Lièges a été contrainte de faire machine arrière et de réintroduire une part fixe, avec distribution de sacs gratuits. Les dépôts sauvages ont alors nettement reculé.

Il y a aussi le problème du « sur-tri », qui consiste à jeter dans les bacs ou les sacs recyclables (gratuits) des produits qui n'y sont pas admis, entraînant des refus de tris et donc une coûteuse réorientation vers les centres d’enfouissement ou d’incinération.

La question du brûlage à l’air libre des déchets, si elle reste marginale, n’en est pas pour autant anodine : le ministère suisse de l'environnement estime entre 1 et 2 % seulement les quantités de déchets ménagers éliminées « de façon inappropriée », mais considère que les déchets brûlés sauvagement en Suisse génèrent davantage de dioxines que l'ensemble des incinérateurs du pays.

Dans la région de Maroilles (Nord), la facturation incitative a fait passer le gisement d'ordures ménagères de 4.000 à 2.400 tonnes, mais devant la généralisation de l’« incivisme » (brûlages, dépôts sauvages et tourisme des déchets), l'expérience a été abandonnée. L’« incivisme », pleurnichent nos élus communautaires, est d’ailleurs la cause unique des dysfonctionnements de leur nouveau joujou (ce qui est bien pratique et évite de se remettre en question…). Cet incivisme, ne l’ont-ils pas eux-mêmes encouragé en mettant en place ce système absurde ?

On notera aussi, au passage, qu’il est plus facile d’être « écolo » et de trier ses déchets quand on habite une maison avec jardin (pour le compostage) et cheminée (où on peut brûler une partie des papiers/cartons) plutôt que dans un immeuble collectif. Il y a aussi des cas particuliers, comme celui des assistantes maternelles, qui doivent se débarrasser des couches des 2 ou 3 enfants qu’elles gardent : faudra-t-il qu’elles fassent un « paquet-cadeau » aux parents chaque soir ?

Plus généralement, la tarification incitative ne s’intéresse qu’à la production de déchets, pas au système de distribution et de consommation des marchandises qui en est à la source. Ainsi, avec le système incitatif actuel, quelqu’un qui ne boit que de l’eau en bouteille (une aberration du point de vue de la production de déchets) mais qui trie l’intégralité de ses bouteilles ne paiera pas plus cher pour ses déchets que quelqu’un qui ne boirait que l’eau du robinet.

Historiquement, la collecte des ordures ménagères s’est progressivement imposée depuis le Moyen-âge comme une question collectivité d’hygiène et de santé publique, donc comme un domaine relevant de la solidarité. Avec la facturation incitative, c’est l’inverse, on atomise encore plus les individus : je ne paie que pour mes déchets. Mais alors, pourquoi devrais-je payer pour la bibliothèque alors que je n’emprunte jamais de livres ? Pourquoi payer pour l’école puisque mes enfants sont grands ?

Ecologiquement inefficace, économiquement absurde, socialement injuste, ce nouveau système est bien à l’image de l’organisation sociale actuelle.



Quelques sources :

« Traitement des ordures ménagères : quels choix après le Grenelle ? », rapport d'information présenté par M. Daniel Soulages au nom de la Mission commune d'information sur les déchets, juin 2010 (disponible sur le site internet du Sénat).

« Facturation incitative : des méthodes, mais quels résultats ? », article paru dans le magazine Environnement et technique, décembre 2011.

[bernarino]

Les impôts augmentent et on pourrait s'attendre à ce que les services publics inhérents à ces hausses augmentent eux aussi en proportion.

Tu parles !

Plus on paye moins la qualité du service est évidente.

La faute à qui ? Aux fonctionnaires ? Aux élus ?

Le citoyen n'a aucune lisibilité des raisons de ces problèmes.

Les poubelles avranchinaises ne sont qu'un exemple parmi d'autres ; on pourrait reparler des navettes du Mont saint-Michel, des maringottes, et de toutes ces dépenses idiotes liées à de très mauvaises évaluations des projets... Avranches détient une palme en matière de gaspillage d'argent public : le jardin des plantes avec un projet crétin qui a coûté une fortune ; les côteaux avec un déboisement calamiteux (et pas nécessaire quoi qu'en dise Bazinours) puis un bétonnage de la colline puis un re-plantage d'arbres foiré ; et le Scriptorial, ce gouffre à argent public dont les habitants se désintéressent faute d'avoir été vraiment associés au projet ???

Maintenant, on découvre une HUETTERIE de plus avec le ramassage raté des poubelles... et des GWÉNAHOUETTES pleines comme des huitres ! Dans le privé des gars responsables de telles incompétences seraient virés en moins de temps qu'il ne faut pour le dire !!!!! Alors que là les responsables sont élus dans un fauteuil.

[Pascal]

Quand le gens auront peur des caméras, ils irons en campagne ou même en mer pour fourguer leurs déchets. Qui paiera le nétoyage de ces déchetteries sauvage? Vous n'en avez pas ras le bol de nous faire payer. Je pense que nous cela commence à nous gonfler.

[Pascale]

Impossible de se débarrasser des déchets recyclables ce matin: tous les conteneurs en service sont apparemment pleins à craquer!!



Après de vaines tentatives, retour à la maison avec 2 énormes sacs qu'on essaiera de fourguer plus tard!



Ratage total question pollution par les véhicules, puisque nous en avons croisé plein qui tournaient en rond comme nous sur les différents sites.

[Thomas]

Muté professionnellement sur Avranches en novembre 2011, j'ai été très vite confronté à ce que je considère comme un vaste problème de gestion des déchets. Adepte de photographie animalière il ne m'aura pas fallu plus de 3 ou 4 sorties pour découvrir des zones de déchetteries sauvages. J'habitais en campagne au sud de Rennes et s'il existe encore de tel endroit là bas elles ne sont surement pas à la vue de tous; mais cela est autre chose.

J'ai emménagé en centre ville au mois de juin et me suis rendu à la mairie dès que possible pour me renseigner sur les horaires et les jours de collecte. On m'a alors effectivement parler de ces sacs transparents et d'un courrier que j'aurais du recevoir (ou que j'allais recevoir) et que j'attends encore. Pire pour pouvoir prendre mon lot de sacs je devais présenter un justificatif de domicile (j'imagine que le trafic de sacs poubelle est un des autres fléau qui ravage cette ville). Je suis donc reparti les mains vide. Depuis mes journées se sont quelque peu allongées dépassant les horaires d’ouverture de la mairie, et mes poubelles ne sont plus ramassées parce que les sacs ne sont pas la bonne couleur. Il faut ajouter à cela la présence de ces chats errants qui sont les biens heureux de cette situation ; S’il ne faut pas comter sur eux pour la collecte des déchets on peut en revanche être certain qu’il trouveront toujours un moyen d’éventrer les sacs en ne faisant eu aucune différence entre un noir, un jaune ou un transparent !

Puisque parle d’économie, je pense qu’un ramassage par semaine serait suffisant si l’on investissait en la mise à disposition de conteneurs de stockage appropriés (à la taille des foyers). Je ne connais pas encore de chat capable d’ouvrir ce type de bacs ; quand bien même ils s’y mettraient à plusieurs !

[Gérard]

c'est amusant de voir comment notre CC a été capable de créer du lien social (a l'insu de son plein gré) en provoquant de longues discussions entre habitants au sujet des sacs "qui seront pas ramassé ce soir mais plutôt demain" et que "de toute façon on y comprend rien "et que "c'est le bordel à Avranches" et que "c'est encore nous qu'on paye" et que "c'est la faute aux grecs" et que "gwenaouel houet qu'est-ce qu'il fout" ?

D'ailleurs, à propos de Gwenaouel, il parait que les poubelles rurales on d'ores et déjà été baptisées les "Gwénahouettes"...

[François]

Heureusement qu'avranches info est sur la brèche car la communication concernant les modifications de ramassage ne sont pas allées jusqu'aux habitant du centre ville (nous n'avons reçu aucune information directe de la communauté de communes).

On peut facilement s'en rendre compte aux amoncellement de sac noirs (et non transparents) et de sacs jaunes dans le centre ville.

Pour les sacs jaune, cela sera réglé mercredi si les chats errants ne les éventre pas d'ici là mais les sacs noirs seront-ils enlevés ?

D'autre part, on ne nous explique pas sur le site de la CC si le changement de cotisation intervient à partir de septembre ou de janvier et quand on va retirer des sacs transparents au siège de la CC, on nous dit qu'on les donne encore au mois de septembre mais pas après.

Avant d'installer des caméras, il faudrait peut-être penser à communiquer sur ce sujet auprès des habitants et de façon claire.

A bon entendeur, au revoir